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Pouvoir et religion en Europe - XVIe-XVIIIe siècle

XVIe-XVIIIe siècle

Éric Suire

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L’alliance indéfectible « du trône et de l’autel » n’est-elle pas qu’une idée reçue ? C’est tout le propos de  cette présentation  des relations entre État et Église en Europe du XVIe au XVIIIe siècle. En effet, en dépit d’intérêts communs, ces rapports se sont souvent manifestés dans le conflit.  Cette réflexion pédagogique et concise trouvera un écho dans les débats actuels autour des notions de laïcité, de sécularisation, et de tolérance religieuse.

Si le religieux est aujourd’hui affaire personnelle et n’est pas censé interférer avec le politique, il en allait tout autrement dans l’Europe moderne.
Dans l’ancien monde, où la religion était structurante et commandait à tout et à tous, le christianisme a forgé des concepts essentiels à la régulation des sociétés. Trois principes ont façonné les rapports entre Églises et États : l’autorité vient de Dieu, les pouvoirs temporels et spirituels sont indépendants, les fins humaines sont subordonnées aux spirituelles. Ce cadre restait toutefois assez large pour justifier des politiques différentes. Les théologiens n’ont pas dicté une réponse unique quand le souverain, fût-il le pape, se trouva confronté à un conflit.
Déstabilisées par les réformes du XVIe siècle, les monarchies surent tirer profit de la dislocation de la Chrétienté latine, abandonnant la guerre religieuse pour la raison d’État. Aux siècles suivants, alors que le désenchantement du monde ôtait à la Création son aspect magique, l’essor du rationalisme contribua autant à extraire la religion du champ politique qu’à asseoir la tutelle de l’État sur l’Église.

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