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Les murs invisibles - Femmes, genre et géographie sociale

Femmes, genre et géographie sociale

Guy Di Méo

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Cet ouvrage offre une approche inédite et pluridisciplinaire de l’espace urbain, à travers l'analyse des représentations et des pratiques de la ville d'une population précise. Ici la parole est donnée à soixante femmes de Bordeaux. Le concept novateur de « murs invisibles » de la ville (espaces appréciés, redoutés, vécus) par ces citadines met en évidence la grande diversité des comportements, les effets libérateurs de l’espace urbain, mais aussi ses entraves (crainte de certains espaces, contrôle social, etc).
Comment les femmes se représentent-elles et vivent-elles la ville ? En fonction de quels critères, motivations, attraits, nécessités, précautions et même préventions se déplacent-elles ? 
S’intéresser aux représentations et aux pratiques citadines des femmes, Bordelaises en l’occurrence, tient ici à deux raisons. La première part du constat que les femmes, qui assument toujours la plus grosse part des tâches domestiques (espace privé), ont également investi, depuis plusieurs décennies, la sphère du travail rémunéré et de l’espace public. Il résulte pour elles, de cette double fonction, un rapport à la ville riche et complexe, qui fait du « deuxième sexe » celui de l’urbanité la plus accomplie. Cependant, l’expression même de « deuxième sexe » traduit une situation de domination que révèle bien le terme en débat de « genre ». S’agit-il d’une domination masculine ? D’un phénomène plus large : patriarcal, familial, social ? Les femmes sont-elles victimes et/ou, dans une certaine mesure, complices de leur situation de dominées ? Toujours est-il qu’elles ne font pas usage de la ville et de ses ressources dans une totale sérénité et liberté. 
Ce sont à ces limites, à ces « murs invisibles » qui bornent l’espace de vie des citadines que s’attache ce livre-enquête. En s’efforçant d’identifier et de comprendre la nature des relations que les femmes tissent entre leur intérieur (le logement, la maison) et l’extérieur, cet ouvrage tente d’expliquer le plaisir que certains lieux leur procurent et l’aversion qu’elles éprouvent pour d’autres. Il ressort de ce tableau des portraits d’une telle variété que la validité même de la désignation d’un groupe homogène de femmes est questionnée. 

Guy DI MÉO est Professeur à l’Université de Bordeaux III-Michel de Montaigne où il enseigne la géographie sociale. Il est membre de l’UMR 5185 ADES du CNRS.

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