La comtesse de Trémorel a été assassinée au château d'Orcival. Le juge d'instruction est persuadé de tenir les coupables et de régler cette affaire en deux temps trois mouvements. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Et c'est sans compter sur la sagacité de l'agent de sureté Lecoq à démêler le vrai du faux. Emile Gaboriau est considéré comme le père du roman policier. Son personnage emblématique, l'enquêteur Lecoq, résout des énigmes par ses capacités déductives hors-normes. Il a inspiré de nombreux auteurs comme Conan Doyle, Gaston Leroux ou, plus proche de nous, Agatha Christie. Cette dernière a perfectionné la « recette » en multipliant les coupables plausibles (faisant perdre au roman son caractère réaliste) et en gardant ses cartes dans ses manches plus longtemps. Mais Gaboriau a un vrai talent de conteur et, contrairement à Dame Agatha, une belle écriture agile et déliée. Dans « le crime dOrcival », nous connaissons à peu près tout du déroulement du crime aux deux cinquièmes du roman. Pourtant Gaboriau arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout. Car il reste à découvrir le plus important : le mobil du meurtre. Et tout en connaissant le coupable, Gaboriau nous embarque pour 300 pages supplémentaires. Vlan ! Des rebondissements jusqu'à la fin. Un régal !
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