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Isabelle Miller enquête en romancière sur l’homme qu’était son père. Elle livre un récit bouleversant d’une vie, sur la façon dont se bâtissent nos identités, sur ce dont on hérite, sur ce qu’on imagine de nos pères et ce qu’ils nous laissent.
«  Mon père s'appelait Jacques Dominati. Il été conseiller de Paris, député et maire, sénateur, secrétaire d'état sous Giscard d'Estaing. Voilà pour la version officielle. Mais il n'est pas question de l'homme politique dans ce livre.
J'ai perdu mon père. Certains événements de sa vie, j'en connaissais les grandes lignes d'après les récits innombrables, rapides et drôles qu’il en faisait parce qu’il était un conteur de talent, mais il me manquait les détails qui donnent corps à l'écriture.
Le fil rouge du livre est un roman, celui que mon père a commencé à écrire dans sa jeunesse. André Malraux l'a repéré et encouragé. C'est aussi avec Malraux que mon père s'est engagé en politique et cet engagement l'a tenu debout et ardent jusqu'à l'âge de 89 ans. C'est un peu l'histoire d'un jeune homme qui n'est pas devenu écrivain dans la France d'après-guerre. Je me suis toujours demandé comment les hommes devenaient des hommes. Par moment le récit s'apparente à un roman de formation, avec l'aventure de la Résistance en Corse lors du soulèvement en 43 puis le campus du sanatorium des étudiants de Saint Hilaire du Touvet, creuset de débats intellectuels et de liaisons amoureuses.
Et je suis demandé ce que ça fait aux hommes d'avoir des enfants. Ce livre est une histoire de transmission, de paternité, d'amour filial entre une fille des années 60 héritière des premiers acquis du féminisme et un père qui ne comprend que les codes masculins traditionnels.
Ce livre est ma version. Il se serait, lui, raconté différemment et en ce sens, ce n'est pas du tout le livre de mon père, mais bien le mien. L'histoire d'une fille qui a perdu son père et qui retourne chaque mot pour voir si par hasard il n'est pas caché derrière.  »

Sélection du prix Jean Freustié 2020

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Avis des lecteurs
Publié sur
01/03/20
Écrire l'absent, celui que l'on chérissait, celui qu'on perd. Son père. Un livre qui met en lumière un roman, jamais publié car jamais terminé. Des bribes que la narratrice récolte, assemble pour comp...
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DianeRocch
Publié sur
28/08/22
Contenu du livre un peu décevant.
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christiane C.
Publié sur
09/11/19
Je ne saurais trop recommander la lecture de ce livre.
En lisant d’ab son résumé sur Internet, j’ au pleuré à chaque page, ce qui m’arrive tout de même assez rarement.
Parfois, on dit d’ écrit ou d’un événement qu’i est « émouvant », mais on va chercher le mot, on le choisit, et on l’admet comme capable de traduire un état d’ame.
Mais là, cette émotion s’impose et éclate par les larmes.
Il faut dire que l’a présent ici d’ fille pour son père est merveilleux, traduit avec les accents jamais démentis du cœur qui parle, s’épanche, souffre ou se réjouit.
Ce père, c’est Jacques Dominati, homme politique de renom, originaire du village de Lévie, en Corse.
Sa fille, c’est Isabelle Dominati, épouse Miller, son nom d’auteur.
Ce qui m’a également troublé, c’est que Jacques Dominati a été le premier copain d’´enfance de mon père.
Jacques a été orphelin à l’âge de deux ans, il fut élevé par sa mère et sa grand-mère qui, elle, était une amie très proche de la grand-tante de mon père, Jeanne, née en 1854.
Et ainsi, les deux tout petits enfants jouaient ensemble à l’ âge de deux et trois ans, sur la Place Abbatucci à Ajaccio, en 1929 et 1930.
Ainsi va l’amitiié des familles corses qui traverse le temps dans le souvenir, la fidélité, et l’amour.
Moi-même, j’ai côtoyé Jacques, de nombreux étés, étant l’ami de son fils.
Il venait de Paris en vacances, à Lévie bien-sûr, mais aussi à l’Isollella.
Il avait une aura particulière, et donnait, même à distance, à la fois de l’assurance, du bien-être de le voir, de la confiance en la vie.
Un mot enfin sur la photo de couverture que je trouve absolument remarquable, qui retrace cette complicité affectueuse entre une fille et un père, cet amour sans rupture, qui - et ce livre le prouve - ne périt jamais et surmonte la mort.
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Charles V.
3.5/
5
Note moyenne obtenue sur :
BABELIO et FNAC