Chaque année, le Prix du Meilleur livre étranger récompense deux oeuvres : la première dans la catégorie roman, la seconde dans la catégorie non-fiction.
Un prix, deux lauréats
Si Juan Gabriel Vásquez a été récompensé dans la catégorie roman pour son ouvrage Une rétrospective (Seuil), Maria Stepanova est elle la lauréate du Prix dans la catégorie non-fiction. Son livre En mémoire de la mémoire a en effet remporté les suffrages du jury, présidé par Manuel Carcassonne et Anne Freyer.
Les deux auteurs recevront leur prix le 1er décembre prochain à l'hôtel Sofitel de la rue Boissy d'Anglas à Paris.
En mémoire de la mémoire : un voyage historique
Dans En mémoire de la mémoire, la journaliste et essayiste russe Maria Stepanova s'emploie à lutter contre l'effacement et les manipulations du passé. À la mort de sa tante, elle se retrouve à vider un appartement plein de photographies surannées, de vieilles cartes postales, de lettres, de journaux intimes et de souvenirs : les vestiges d’un siècle de vie en Russie. Cette découverte déclenche chez elle un irrésistible besoin d’explorer les archives dont elle a hérité.
Comment faire émerger la vérité et retranscrire ce passé familial ? Doit-elle privilégier une simple description des archives ? Puisant dans diverses formes – essai, fiction, mémoire, récit de voyage et documents historiques –, Maria Stepanova donne vie à un vaste panorama d’idées et de personnalités et propose une exploration entièrement nouvelle et audacieuse de la mémoire – ou de son impossibilité.
Shannon Humbert.