Christophe Jacrot en un clin d’œil
Après avoir exercé dans le cinéma à la réalisation, Christophe Jacrot se consacre à la photographie qu’il pratique depuis l’adolescence. Il s’intéresse d’abord aux univers urbains et particulièrement aux grandes mégapoles : Hong Kong, Paris, New York, qu’il photographie sous la pluie. Il appelle cette série « Météores ». Les événements météorologiques sont ce qui intéresse le photographe : la pluie, mais aussi le vent et la neige. Face à ces éléments, l’homme semble petit, fragile, un détail, même dans un univers très urbanisé. Son dernier livre de photographies, Snjór, est sorti aux éditions du Chêne.
Pourquoi on aime Snjór
Snjór veut dire neige en islandais. Après s’être intéressé pendant plusieurs années aux mégapoles sous la pluie, ou aux paysages battus par le vent, Christophe Jacrot s’est tourné vers le grand froid, la neige et des paysages plus naturels. Dans cette série, l’artiste photographie l’Islande en plein hiver.
Blancs immaculés, paysages à couper le souffle, une nature hostile qui révèle une beauté brute à la limite du réalisme, voici ce que propose la série de photographies de Philippe Jacrot réunie dans le beau livre Snjór. Ces paysages où règnent le froid, la neige, le vent et parfois où se déploient les tempêtes, laissent apparaître bien souvent une présence humaine, qu’elle soit incarnée ou signifiée par les constructions : maisons, églises, cabine téléphonique, routes. Cette présence humaine, face à la force des éléments naturels, semble alors fragile, petite, imposant des formes géométriques dans un décor de plaines, de mers, de montagnes et de neige à perte de vue.
Dans Snjór, Christophe Jacrot est parti à la recherche du froid : il cherche un climat extrême et veut rappeler, peut-être paradoxalement, à quiconque regarde ses photos, que le dérèglement climatique est une réalité.