Célébrer la littérature arabe
Créé par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du Monde Arabe, le Prix de la littérature arabe récompense chaque année un écrivain ou une écrivaine du monde arabe afin, comme le souligne Jack Lang, président de l'Institut du Monde Arabe, "de faire rayonner la richesse des cultures du monde arabe, dont la littérature et la poésie sont des modes majeurs". Le prix a été remis cette année à l'auteur franco-iranien Feurat Alani, auteur de Je me souviens de Falloujah (JC Lattès).
Le jury a salué "un roman émouvant sur l’amnésie et la mémoire retrouvée entre la France et l’Irak, sur la relation à la fois complexe et tendre d’un père à son fils, sur l’exil et les souvenirs d’un pays déchiré…avec beaucoup de finesse, de tendresse, d’intelligence mais aussi d’humour". Le roman, déjà décoré des Prix du roman Version Femina 2023, Senghor 2023 et Amerigo Vespucci 2023, s'impose donc comme un livre incontournable, à glisser entre toutes les mains.
Un roman sur la transmission
Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c’est un homme taiseux et secret sur son passé. À la fin de sa vie, alors qu’il est hospitalisé, Rami est soudain atteint d’amnésie : ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque part entre l’Irak et la France. Son fils Euphrate y voit l'occasion de découvrir l'histoire de son père.
Avec ce roman de la mémoire retrouvée, Feurat Alani signe un livre inoubliable sur l’identité et la transmission dans lequel père et fils renouent le fil rompu d’un dialogue aussi bouleversant que nécessaire, ainsi qu'une ode à l'Irak.
Shannon Humbert.