Adrien Bosc en un clin d'oeil :
Adrien Bosc est écrivain et éditeur. Lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française en 2014 pour Constellation, il a aussi publié aux éditions Stock Capitaine en 2018 et Colonne en 2022. Il est de retour en librairie avec L'invention de Tristan.
Pourquoi on aime L'Invention de Tristan :
Au détour d'une balade à Paris, Zachary Crane, journaliste américain, est interpellé par la couverture d'un livre : il s'intitule Le Seigneur des Porcheries, et est signé Tristan Egolf. Qui est cet auteur traduit en France et pourtant quasi inconnu aux États-Unis, d'où il vient pourtant ? Que cache le destin de cet écrivain énigmatique, mort à 33 ans ? Se prenant de passion pour l'oeuvre, Zachary nous entraîne avec lui dans une enquête littéraire sur les traces d'un homme insaisissable.
Si la légende raconte que la plume de Tristan Egolf a été découverte par Patrick Modiano, Prix Nobel de littérature, qu'en est-il vraiment ? Se heurtant à la construction d'une fable aux allures d'argument commercial, Zachary entreprend de rencontrer celles et ceux qui ont vécu aux côtés de Tristan Egolf. À la façon d'un kaléidoscope, entre témoignages et recherches, entre Paris et Lancaster, Pennsylvanie, se dessine le portrait d'un homme habité par la littérature et l'écriture.
Avec L'invention de Tristan, Adrien Bosc rend hommage à Tristan Egolf pour qui la fiction découlait du réel, et inversement. À travers un texte qui se revendique de l'autofiction, il souligne que "tout est vrai mais tout est roman".
La page à corner :
"Est-ce qu'un livre existe avant d'être lu ? Egold est revenu de son séjour dans l'Indiana avec le manuscrit du Seigneur consigné dans le carnet offert par ses amis, et dont il a noirci toutes les pages d'une écriture dense et minuscule. Tout y est, la famille maudite, la révolte, la ville à feu et à sang, la peinture d'un Midwest déjanté. Il a nourri chaque scène de choses vues et le fantastique a maintenant l'épaisseur d'un réalisme engraissé de détails. Premier lecteur, James raille le foisonnement, il décourage une fois de plus son ami : trop touffu, trop compliqué, pas sincère. Les mots de James blessent Tristan. Devant l'intransigeance de son ami, il voit s'éloigner l'achèvement du roman qu'il croyait aborder. Il pense à son père, écrivain raté, journaliste de second rang tombé dans la déchéance et les excès, et il craint d'en être le décalque. À vingt-quatre ans, il entrevoit l'échec, et il appréhende ce que l'amertume charrie de noirceur. Ce manuscrit de deux cent cinquante pages, Tristan Egolf le perd à Amsterdam, balancé d'un coup d'un seul tout l'avancement, écrit à la main dans le carnet. Un oubli volontaire, un acte manqué, le voilà prêt à escalader par une autre voie le grand roman.
Une dernière tentative ?" (p. 100)
Dans la presse :
"Avec L'invention de Tristan, l'écrivain et éditeur Adrien Bosc offre une balade biographique autour de la figure tragique du romancier Tristan Egolf. Un roman juste et beau."
Olivier Mony, Livres Hebdo
"Au détour d'une fiction documentée, Adrien Bosc déploie la biographie passionnante de l'Américain Tristan Egolf, légendaire écrivain météore."
Nathalie Crom, Télérama
"Dans son enquête pour retrouver la trace et le passeport de cet écrivain hors du commun qui mettra fin à ses jours en 2005 à l'âge de 33 ans, Adrien Bosc mêle, à la manière de son sujet, réel et fiction."
Frédéric Carbonne, FranceInfo
Shannon Humbert.