Voilà, la lecture d'Une affaire conjugale est assez éprouvante. Non pas que le style d'Eliette Abécassis gâche l'intrigue (au contraire, style accessible et mordant) mais le thème abordé et le déroulement de l'histoire rendent la lecture âpre et tendue. Agathe décide de quitter son mari qui ne partage pas du tout son choix. S'en suit une guerre matrimoniale délirante. On vit les pas de l'héroïne pour constituer son dossier de divorce pour faute, où tous les coups malhonnêtes sont permis, où Agathe elle-même y perd la raison ! Je peux comprendre, à la rigueur,la haine des deux époux, après un amour passionnel et loin d'être équilibré.J'adhère nettement moins aux réflexions et à la naïveté de l'héroïne vis-à-vis des fossoyeurs du divorce (avocats, notaires, experts comptables etc, selon elle). Divorce moderne sous fond de Facebook, où chacun perd son âme au point d'usurper une identité pour arriver à ses fins. A la fin du livre, on ne pense pas à Agathe ou à son mari mais à leurs enfants. Comment peuvent-ils grandir et se construire sereinement avec des parents pareils ? Bref, heureusement que ce n'est qu'un roman !!! Je ne sais pas si la lecture de ce livre aidera ceux (et celles) qui se marient, qui décident de se marier ou qui divorcent.Très certainement, ce roman a servi de catharsis à l'auteure et lui a permis d'expurger sa grosse colère et son dégoût.Néanmoins, Une affaire conjugale reste une bonne uvre à partager avec des amis(ies) qui vivent la situation (en moins sanglant, j'espère !).
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