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Papier20,90 €Numérique7,99 €

      Vous qui entrez ici, laissez toute espérance. Ce livre est une autopsie: celle de nos sociétés saisies par la barbarie.
      En 2006, après des mois de coups tordus et d’opérations avortées, une petite bande de banlieue enlève un jeune homme. La rançon
exigée ne correspond en rien au milieu plutôt modeste dont ce dernier est issu. Mais le choix de ses agresseurs s’est porté sur lui
parce que, en tant que Juif, il est supposé riche. Séquestré vingtquatre jours, soumis à des brutalités, il est fi nalement assassiné.
      Les auteurs de ce forfait sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants. Certains ont des enfants, d’autres sont encore mineurs. Mais la bande est soudée par cette obsession morbide: «Tout, tout de suite.»
      Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s’autoriser le moindre jugement, il s’attache à restituer leurs dialogues confondants d’inconscience, à retracer leur parcours de fast-foods en cybercafés, de la cave glaciale où ils retiennent leur otage aux cabines téléphoniques d’où ils vocifèrent leurs menaces, dans une guerre psychologique avec la famille de la victime au désespoir et des policiers que cette affaire, devenue hautement «politique», met sur les dents.

Indigence intellectuelle et morale au milieu de l’indigence architecturale et culturelle: il n’y a pas de mot pour décrire l’effroyable
vide que la société a laissé se creuser en son sein, et qui menace de l’aspirer tout entière. Pas de mot. Il fallait un roman.

Il y a vingt ans, Morgan Sportès signait L’appât, roman dont l’adaptation au cinéma par Bertrand Tavernier reçut l’Ours d’or à Berlin.

Du même auteur

Avis des lecteurs
Publié sur
30/04/22
Un livre dont on ne ressort pas indemne. Une histoire qui laisse des traces indélébiles et qui portent à réflexion, perpétuelle.

J'ai parcouru ce livre en ne connaissant de drame que de loin. Et pour...
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Lau_Dela
Publié sur
04/01/12
Que beaucoup de ces jeunes n'aient pas été des "barbares", aient pu être "récupérés" et se soient laissé entraîner dans la folie d'une histoire abracadabrante née d'un cerveau malade ? Que certains même aient jeté l'éponge, soient partis, en aient parlé à leurs parents qui leur ont enjoint de se taire... pendant qu'un jeune homme subissait un calvaire ? Que les jeunes-femmes "appâts", instables et malléables, se soient voilées la face jusqu'à la fin : l'une se ventant, mais la connaissant, personne ne la croyait, l'autre, faisant des confidences très précises à l'une de ses amies, jeune femme très bien qui elle non plus n'a pas parlé, n'a pas dénoncé ? Que la plupart des parents de ces jeunes aient été des gens bien, qui ne roulaient pas sur l'or certes -mais dois-je rappeler que dans d'autres sphères de la société on ne roule pas sur l'or non plus : il n'y a pas que dans les cités !- mais avaient un travail, une mentalité normale, n'avaient jamais fait de mal à leurs enfants, voulaient même le mieux pour eux (une mère allant jusqu'à s'endetter pour vivre dans un pavillon afin que sa fille se trouve "loin des racailles", je cite)... La police qui a été EN-DESSOUS DE TOUT, ne comprenant rien à la psychologie de cette délinquance (malgré la présence d'une psychologue profileuse !!!), faisant tout à l'envers pendant 24 jours ? 24 jours ! Pensaient-ils à l'otage durant toutes ces journées ? A qui, à quoi pensaient-ils ? A la raison d'Etat ? Tout cela dépasse l'entendement.
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JaneSmith
Publié sur
31/10/11
Magnifique récit de cette terrible histoire. On se rend compte du désarroi d'Ilan et de la cruauté du chef de gang. Cela ne le ramènera pas malheureusement paix à son âme !
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Vinie
Publié sur
27/10/11
Une plongée effrayante dans la médiocrité de la violence urbaine ou comment détramatiser une affaire nationale en gardant l'horreur du fait divers et de la souffrance de la victime
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palou
123
4.5/
5
Note moyenne obtenue sur :
BABELIO et FNAC