Rosy & John

Pardon pour le jeu de mot involontaire. 142 pages ! Pour un lecteur chevronné c'est un canapé à l'apéro ! Oui, mais c'est "un Lemaitre". C'est à dire que sans dépenser plus de mots que nécessaire, les choses sont dites clairement et les situations détaillées. L'histoire se déroule sous nos yeux à un rythme soutenu. Les réponses nous sont souvent apportées juste au moment où les questions surviennent. C'est renversant. L'humour subtil et implacable est là, à nous faire sourire. " Quand il arrive chez lui, sitôt la porte ouverte, Camille s'excuse auprès de Doudouche, sa chatte tigrée, - sale caractère, comme son maître -, pour l'avoir laissée seule trois jours." John place des bombes pour sortir sa mère de prison. Il en fait sauter une, qui ne fait aucun mort, il en reste six... Elles sauteront, une par jour, jusqu'à ce que sa mère soit libérée. S'engage alors une épreuve de force entre lui et la police, notamment Camille, commissaire reconnu dans son métier. (non, non, il n'y a pas de "e" à "reconnu", c'est un homme). Durant tout le roman, le suspens est à son comble. On ne peut lâcher le livre, il nous faut savoir. Quant à la fin... que dire de la fin ? Il faut la lire pour la croire ! Et encore...on met un moment à ressortir de cette histoire si prenante après la page 142. Bref c'est "un Lemaitre", il ne déçoit pas !