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Entre les ouvrages de morale destinés au grand public, les livres d'histoire de la philosophie morale ou les traités défendant une morale, la place semble peu occupée pour une initiation à la philosophie morale de niveau universitaire. La morale reste essentiellement problématique, parce que ses questions ne comportent pas une réponse. Si on réinterroge la tradition philosophique, celle qui commence avec les maîtres de la Grèce antique, pour y trouver des réponses à nos questions, on risque fort d'être déçu tant les réponses sont nombreuses et parfois énigmatiques. Nous avons besoin d'une morale autonome, c'est-à-dire d'une loi morale que nous nous donnons nous-mêmes et qui ne peut se forger que dans le dialogue de la raison avec elle-même.

Il ne s'agit pas d'une approche historique (la morale de Socrate à nos jours) mais d'une approche par les problèmes de la philosophie morale (le sens de l'existence, la vie bonne, etc.) qui conduit progressivement aux questions concernant les fondements de la morale.

Perte des repères, crise des valeurs : de tous côtés, on réclame de la morale, ou, plus moderne, de l'éthique. Cette demande témoigne de réalités - le règne sans partage du marché, la crise des institutions chargées d'assurer la transmission des valeurs, etc. - évidentes de prime abord, fort complexes en leur fond, et relevant d'approches sérieuses et nuancées (telles que peuvent les fournir les sciences sociales). Air connu, on n'y reviendra pas. Mais l'individu désemparé par tant de désordre et par des mutations si rapides est devenu le client désigné d'aimables sophistes et philodoxes, tout prêts à lui fournir au kilo de la philosophie de consolation (ce bon vieux Sénèque !) ou de la resucée un tant soit peu castratrice (ce cher Kant !), le tout fagoté de manière à permettre, en bonne logique consumériste, de rentabiliser son existence.Peine perdue. On ne fera pas tourner la roue à l'envers. La morale est désormais irrémédiablement problématique : mais moins de solutions toutes faites n'oblige ni au faire-semblant, ni au nihilisme désespéré. La préoccupation morale a, peut-être pour la première fois, toutes ses chances de conquérir sa pleine autonomie, au prix d'un effort et d'un degré inédits de confrontation de chacun avec soi.Cela implique au premier chef une aptitude à bien discerner et poser les questions morales, et le parcours fondamental et parfaitement sérié que propose ici Denis Collin, assorti de l'ouverture de nombreuses pistes, sera à la fois une base pour la réflexion des futurs praticiens de la philosophie, une référence précieuse pour ceux qui enseignent la discipline, et un appui irremplaçable pour tous ceux qui se sentent animés d'une préoccupation morale authentique, c'est-à-dire peu disposée aux concessions.Denis COLLIN, professeur de philosophie, chargé de cours à l'Université de Rouen, et auteur de nombreux ouvrages en philosophie morale et politique, travaille sur les rapports entre morales publiques et théories politiques.
Entrée en matière. Le choix de la philosophie. La recherche de la vie bonne. Le bonheur et le plaisir. Le bien et la vertu. Les amis et les autres. Intermède. Servitude et liberté. Le devoir de la vie sociale. Le problème des fondements de la morale. Le pur devoir. Questions et pistes de réflexion.

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