Vous êtes ici

Proust contre Cocteau

Onglets livre

Partager via Facebook
Partager via Twitter
Partager via Pinterest
Imprimer la page

à voir

Lire et écrire avec Marc Alexandre Oho Bambe

L'interview Toute première fois avec Julie Héraclès

Lire et écrire avec Dominique Fabre

"L'Heure des femmes" : Menie Grégoire racontée par sa petite-fille Adèle Bréau

L'interview Toute première fois avec Lola Zidi

Questions de lecteurs avec Isabelle Sorente

Lire et écrire avec Vincent Ravalec

Rentrée littéraire : #TicTacBook avec Julia Minkowski

Rentrée littéraire : #TicTacBook avec Cécile Pivot

Rentrée littéraire : #TicTacBook avec Léonor de Récondo

A lire aussi

Christw
4.03
26 Janvier 2016
Publié sur
Passionnant ! Et le sujet est inattendu. Marcel Proust et Jean Cocteau, complices malgré la distance d'une petite génération, établirent une relation affective qui naquit de l'admiration du premier po.....
Pchabannes
4.03
23 Septembre 2014
Publié sur
Pendant une courte période de notre histoire contemporaine, au moment de la fin des états-nation et l'avènement de l'impérialisme, la croissance économique en France dégage de toutes obligations de re.....
keisha
4.03
12 Janvier 2014
Publié sur
Voyons voir : Proust (1871-1922) et Cocteau (1889-1963). Il m'a fallu ce livre pour réaliser qu'ils se sont connus! Sans doute Cocteau ne m'évoquait-il que La belle et la bête et son décès en 1963 (le.....
5
Publié sur

Avis des lecteurs

 
4/5
Note moyenne obtenue sur :
Fnac Babelio Hachette.fr
Portrait de Anonyme
Anonyme
3/5
23 Décembre 2021
Publié sur
" Cocteau ne sut jamais où il avait vu la première fois Proust " Cocteau avait vingt et un ans, Proust quarante. Proust est dans le tout début de son Œuvre et commence à se fermer. Cocteau, lui batifole. Proust et Cocteau eurent une relation des plus houleuses. L'un taciturne et enfermé " un grand navigateur du dedans ", l'autre brillant et exubérant. L'un suant pour écrire son œuvre, l'autre touche-à-tout de génie, " un génie polymorphe ". Bref, tout les différencie si ce n'est l'amour exclusif de leur mère et pour leur mère quoique, même dans ce registre, Proust en rajoute " On aurait tort de croire que Proust aima sa mère : au sens plein du terme il n'aima jamais qu'elle et se sera véritablement aimé de personne d'autre ". Proust a aimé Cocteau d'un amour, qu'il rendit impossible, Il était fasciné par son aisance, sa facilité, son brio, sa séduction, son intelligence. Claude Arnaud nous plonge dans leur amitié amoureuse malheureuse, de temps à autre haineuse. Il appuie là où ça fait mal dans leur relation ou dans leur relation aux autres. Pourtant ils ont en commun, outre leur amour maternel exclusif, une grande souffrance, le recours à des " aides " Véronal pour Proust et opium pour Cocteau. Claude Arnaud nous promène dans le monde frivole de la haute société de ce début de siècle au rythme des allures lente de Proust et vive de Cocteau. Nous traversons cette époque au rythme des querelles, des réconciliations, des jalousies, des tromperies.... de ces deux hommes qui ont joué à " je t'aime mon non plus " tout au long de leur existence, Mais également, de leur admiration commune. L'un est en phase descendante, l'autre ascendante " La santé de Proust est en train de l'arracher à l'attraction toxique du monde ; celle de Cocteau le propulse toujours plus haut dans le cercle enchanté dans la Recherche fera un royaume du néant ". Comme une sensitive, Proust se referme sur lui. Son œuvre se nourrit de sa vie, de ses rencontres. Ainsi Laure de Chevigné deviendra Oriane de Guermantes " Le cadet espère encore faire de son destin une ouvre à la Oscar Wilde ? L'aîné sait déjà qu'il lui faudra sacrifier bien plus pour aboutir au Livre. " Cocteau explore la Recherche à l'aune de leur amitié, à l'aune de la vie de Proust " ...Si encore il avait l'impression d'être dans un " vrai " roman ! Mais il est bien placé pour savoir que Proust n'a pas inventé grand-chose, tout juste transposé, pour avoir connu tous ses " modèles " et très tôt admiré ses dons mimétiques. " Cet essai, très agréable à lire nonobstant les brouilles, trahisons entre ces deux grands génies qui m'ont fait penser à des disputes de gitons. Entre la mante religieuse et la phalène, entre le lièvre et la tortue, le premier, Proust, a gagné au titre de la postérité. Ce chef d'œuvre, La Recherche du temps perdu, dont tout le monde parle et que peu (dont je fais partie) on lu dans sa totalité. Cocteau a eu contre lui cette activité débordante vers tous les arts majeurs. Je me souviens avoir vu, en son temps, un de ses films qui m'avait totalement dérouté. Maintenant arrive le temps de la réconciliation de ces deux monstres sacrés par l'entremise de la Pléiade qui publie les deux auteurs. Un livre très bien documenté, un essai très agréable à lire, un désir de redécouvrir Proust mais, hélas, toujours aucune attirance vers Cocteau.