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Les dimanches de Mademoiselle Beaunon

Jacques Laurent

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Paru en 1982, Les Dimanches de Mademoiselle Beaunon peut être considéré comme la suite de son précédent roman, Les Sous-ensembles flous, (Grasset,1981). Il met en scène Mademoiselle Beaunon qui n'était autre que la secrétaire de Paul Bâche, héros des Sous-ensembles flous.  
Aux yeux de tous, cette femme discrète passe pour être une vieille fille. Mademoiselle Beaunon se moque des racontars. Sa vie est en effet loin de ressembler à ce qu'on imagine. Chaque dimanche après-midi, elle prête son appartement à sa nièce, Yolande pour qu'elle puisse recevoir son amoureux. Pendant ce temps, la supposée triste tante parcourt Paris, visitant le musée Rodin dans l'unique but de rencontrer un amant pour  la journée. Et, chaque dimanche, elle parvient à ses fins. C'est moins l'assouvissement du désir que l'excitation de la rencontre qui motive ses escapades. Mademoiselle Beaunon a un secret : elle adore mentir ; chaque amant a le droit à une nouvelle histoire, un nouveau prénom, de nouvelles origines. Si les hommes défilent, ils ne comptent pas puisqu'un seul a jamais eu de l'importance : Paul Bâche, son ancien patron décédé. Du moins, jusqu'au jour où un garçon, parmi la cohorte des flirts, finit par se distinguer...
A la faveur de cet itinéraire érotique, Jacques Laurent dessine le portrait d'une femme qui préfère la tranquillité de la dissimulation à la folie des passions. D'un style sobre et chatoyant, ce roman réussit l'exploit de nous faire mieux connaître l'héroïne que nous-même. Entre drôlerie, charme et émotion, voicile portrait d'une femme déterminée qui sait dominer les hommes avant de se laisser surprendre par  l'amour.

Avis des lecteurs
Publié sur
14/01/13
Quand on a besoin du Conseil d'État pour faire modifier son nom, c'est que c'est grave. Ensuite, il faut le temps d'y parvenir. Alors, on se cache. On prend des habitudes qui tiennent de l'hypocrisie. C'est le cas de la fille de Victor Beaucon, devenue sur le tard Melle Beaunon. Son patron, c'est Paul Bâche, enfin c'était. Car cet homme pour qui elle a travaillé pendant 25 ans est mort. Il est mort dans un avion en faisant un tour du monde, disons professionnel. Il lui a rapporté un petit caribou en os car il savait qu'elle collectionnait les reproductions d'animaux. Elle l'aimait en secret. Mort, elle le vénère encore. Mais Melle Beaunon est pleine de surprises. Si tous la prennent pour une vieille fille, elle occupe ses dimanches solitaires à draguer dans les musées, et elle ment. À tous, elle raconte une histoire différente. L'auteur s'amuse et construit un portrait de soi-disant frustrée au scalpel tout en entrecoupant les scènes de panneaux explicatifs comme au cinéma muet: Melle Beaunon et les arts plastiques, Melle Beaunon et la drague, Melle Beaunon et le sexe. C'est plein de vivacité, de désinvolture. C'est intelligent, mais ce n'est qu'un jeu. À savourer une histoire de chats exceptionnelle.
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micetpoc3
4/
5
Note moyenne obtenue sur :
FNAC