1917, village de France, à côté de la ville de V. C'est la guerre. Juste à côté, derrière la colline.
Ce village a la chance d'avoir l'Usine qui doit continuer à fonctionner et les ouvriers sont donc réquisitionnés pour assurer leur travail, comme avant et le soir ils rentrent chez eux près de leur famille.
Pourtant c'est la guerre, on ne la voit pas mais on entend le bruit des canons, tout proche et chaque jour on voit arriver à la clinique les blessés de la dernière bataille.
Le narrateur nous raconte l'Affaire. Cette année là est marquée au village par le meurtre de Belle, fillette de 10 ans retrouvée étranglée au bord du canal, près du Chateau.
Philippe Claudel, à travers son narrateur, retrace l'enquête mais surtout l'ambiance de ce village et de ces habitants. Défilent ainsi le Procureur Destinat, habitant du Chateau, le Juge Mierck qui officie à la ville voisine, le Colonel Matziev venu en renfort pour l'enquête, Lysia Verhareine, l'institutrice et le narrateur lui-même, au centre de l'enquête et au coeur des évènements.
Je n'arrive évidemment pas à rendre l'atmosphère du livre (sinon j'aurais du talent et je ne serais pas là !) mais Philippe Claudel a réussi à dépeindre parfaitement l'ambiance de cette époque et les âmes grises de ces personnages, à la fois détestables et pourtant si humains. C'est triste, sobre, beau.