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Le Passé d'une illusion

Essai sur l'idée communiste au XXe sièclei

François Furet

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Papier10,90 €

Cet ouvrage cherche à comprendre l'emprise qu'a eue sur les esprits l'idée du communisme, malgré les expériences tragiques qu'elle couvrait de son drapeau, en URSS d'abord, puis dans les autres pays d'Europe ou ailleurs. C'est le contraste entre le cours de la révolution bolchevique dans ses différentes époques et les illusions dont il a été entouré qui compose la matière de ce long récit en forme d'analyse. Pour faire l'histoire de cette relation imaginaire, l'auteur est conduit à traverser le xxe siècle, depuis la Révolution d'Octobre 1917 jusqu'à la dissolution de l'Union soviétique en 1991. La Première Guerre mondiale donne au bolchevisme le rayonnement d'une revanche de la volonté sur la fatalité ; elle fait revivre en Octobre 17 la tradition révolutionnaire de l'Europe, drapée dans la promesse d'une paix universelle. Le mythe soviétique ne cessera dès lors d'enrichir sa magie des circonstances du siècle. Il capitalise les injustices du traité de Versailles. Il s'étoffe du contraste avec la Grande Dépression. Il prospère avec l'antifascisme et culmine avec la victoire de Staline sur Hitler. Même la déstalinisation élargit son influence au moment où elle en marque pourtant le déclin. Le communisme disparaîtra comme régime avant d'avoir épuisé les espérances de ses partisans. Historien de réputation internationale, François Furet (1927-1997) a dirigé l'Ecole des hautes études en sciences sociales et a enseigné à l'université de Chicago.

Avis des lecteurs
Publié sur
19/04/22
La nation, en Europe, est antérieure à la « société commerciale » ; antérieure aussi à la démocratie. Elle est l'oeuvre des siècles et des rois. Les siècles ont fait la langue, les moeurs, l'habitude de...
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calicles30
Publié sur
08/04/21
Dans cette oeuvre exceptionnelle de part sa qualité analytique, François Furet, décrypte le 20ème siècle à travers ses deux guerres mondiales et surtout ses deux plus grands totalitarismes : Communisme et Nazisme.

L’étude du communisme sert de ligne directrice au livre. L’auteur décrit l’importance des IDEOLOGIES fanatiques Marxisto-léninistes de la « lutte des classes » et de la « dictature du prolétariat », par la TERREUR rouge bolchevique (guerres civiles, famines gigantesques, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, fusillades, tortures à mort, pendaisons, noyades, déportations en camps de concentration, etc.).

Lénine et Trotski revendiquent d’avoir imité la grande Terreur Jacobine de 1793-1794 (sous Robespierre), à partir du coup d’Etat, le 7 novembre 1917 en Russie à Petrograd.
Malheureusement et contrairement au 9 Thermidor de la Révolution Française, personne n’a pu arrêter la prolifération du totalitarisme communiste à travers le monde ; celui-ci ayant exterminé pendant 74 ans, jusqu’en 1991 (chute de l’U.R.S.S.), environ 100 MILLIONS de civils innocents, dans l’oubli et l’indifférence planétaire la plus totale, voire dans la bienveillance de certaines élites intellectuelles et politiques.

Le 20ème siècle a donc été prolifique en dictateurs, ayant les mêmes traits de caractère : tyranniques, fanatiques, mégalomanes, narcissiques, paranoïaques, schizophrènes, psychopathes…
Après la création de l’ignoble système Bolchevique fondé par Lénine, Trotski et d’autres dont Staline en 1917, Mussolini à son tour, instaure son horrible régime Fasciste en 1922, puis suit Hitler avec son monstrueux Etat du IIIème Reich en 1933, se revendiquant, lui, du National-socialisme (Nazisme).
Et que dire du « mariage provisoire » (Pacte Germano-soviétique de 1939) entre Hitler et Staline, main dans la main, pour anéantir une partie de la population Polonaise ?
Outre les traits de caractère, les méthodes répressives, elles aussi, sont similaires : crimes contre l’Humanité, génocides, arrestations arbitraires et exécutions sommaires par la police politique, centres de torture et de mise à mort, massacres au revolver, au fusil et à la mitrailleuse, déportations en camps de concentration (morts de faim, de froid, de maladie, d’épuisement, fusillés, etc.), embrigadement de la jeunesse, systèmes de fichage, de surveillance, perquisitions et interrogatoires jours et nuits sur dénonciations, et endoctrinement idéologique de toute la population, propagandes, etc.
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Unvola U.
Publié sur
16/12/18
Si il y a parfois quelques longueurs, le livre de Françaois Furet permet un balayage sur tout le 20ème siècle de l'idéologie communiste et de comment elle a prospérée en Occident. Le bouquin met en évidence le fait que l'opposition avec la bourgeoisie et la démocratie libérale fait la force du communisme, car le communisme propose de dépasser les contradictions de la démocratie libérale (revendique la liberté mais permet l'exploitation capitaliste, revendique l'égalité mais elle n'est qu'en droit et pas en conditions réelles de vie, revendique la fraternité mais créer un corps social individualite). Le communisme est aussi cette force qui en ayant une vision linéaire de l'histoire donne le sentiment à ces adeptes de participer aux avancées de l'histoire. L'Histoire n'est plus cette chose incompréhensible faite par des forces qui nous dépassent mais au contraire, une chose prévisible "scientifiquement" et faite par les Hommes. Ainsi le communisme permet de résoudre la crise du sens dans un monde moderne sans Dieu ni transcendance. Le communisme est renforcé dans son aura par sa lutte contre le fascisme auquel il donne une réponse cohérente (le fascisme est le stade suprême du capitalisme) La chute du communisme se fait quand la bureaucratisation des régimes communistes et le fait que tous ces régimes soient des dictatures d'une oligarchie de parti, réduisent à néant, l'idée que le communisme est une alternative crédible aux contradictions de la démocratie libérale.

Même si la thèse de Furet oublie les déterminanats socio-économiques sur les quels la montée en puissance du communisme et sa chute ont pu se faire, lle livre est néanmoins une très bonne synthèse de la manière dont l'idée communiste a perdurée puis déclinée durant le dernier siècle. La conclusion du livre, pleine de sagesse, rapelle que la fin du communisme constitue la fin d'une époque historique, mais non la victoire définitive du capitalisme et de la démocratie liérale, qui n'ont toujours pas résolus leurs contradictions, leur manque de transcendance et leur manque d'idéal commun.
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Armand A.
5/
5
Note moyenne obtenue sur :
BABELIO et FNAC