Si l'on considère que ce bouquin se trouve invariablement dans le " Top 100 des Meilleurs romans de tous les temps " : il est légèrement décevant pour un lecteur aguerri du XXI ième Siècle(un peu comme L'Homme sans qualités ) .... Il y est question de psychanalyse(à ses débuts à l'époque) Mais ce n'est en fait pas du tout un récit psychanalytique(sauf la référence à OEdipe ) . Tout baigne dans un milieu fortuné où l'on n'a pas besoin de travailler . Le long chapitre sur la tentative sans fin d'arrêt du tabac est certes comique , et ces échecs répétés dénotent(ou engendrent ) une névrose réelle . La dévalorisation du fils , due au regard et aux réflexions du père , est terrible . Surtout le livre est dominé par l'amour pour les femmes , la fascination qu'elles exercent , le désir de les séduire , de les posséder , avec échecs fréquents , et culpabilité vis-à-vis de son épouse : là aussi Névrose certaine ! Résultat : un bien-portant désoeuvré , malade imaginaire .... Conclusion : il s'agit de " la maladie de la vie " , vie qui a inévitablement des aléas , et est effectivement à coup sûr mortelle ! En conclusion : l'Homme se crée des besoins , de l'inutilité , qui finalement le dépriment ! Visionnaire à la fin , Svevo écrit que l'Humanité va aller à sa perte car quelqu'un va bien finir par inventer une arme de destruction massive ....
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