Havre des morts

Ah bien sûr, il y a tous les éléments nécessaires. Morts, vengeance, enquêtes, peur de Kay mais c'est tout. Cela s'enchaîne vers la fin et laisse la place à une autre histoire puisque le suspect n'est pas mort. Ce roman est beaucoup plus subtil que les précédents et concerne les relations que Kay a pu entretenir dans son passé, avant d'être le médecin légiste que l'on connait et ses relations avec Fielding qu'elle a, à nouveau, recruté. Mais il s'avérera que Fielding a lui aussi un passé et que Kay se retrouver à l'apprendre. Si nous savions auparavant que Kay Scarpetta avait des secrets, elle a carrément des cadavres dans son placard. Kay est morte, sans coeur, à l'intérieur d'elle-même. Sauf pour Lucy, sa nièce, Benton, son mari et Marino, qui l'énerve de plus en plus. Et même avec ses proches, les relations sont de plus en plus difficiles. Kay est de plus en plus mise à l'écart sur ce qui se passe. Mais c'est vrai qu'avec la sécurité d'un pays, le FBI, l'armée, on ne badine pas et on ne dit rien. Comment de telles relations entre proches peuvent-elles durer avec tant de secrets ? Il faut scruter, tenter de percer les secrets sans aller trop loin car on sait bien que ces proches ne sont pas blancs comme la neige. Il vaut donc mieux rester dans le flou pour ne pas que les relations soient anéanties. J'ai tout de même eu l'impression que Kay était beaucoup plus manipulée par Lucy, Marino et Benton par rapport aux romans précédents. Ne veut-elle plus lutter ? Si vous voulez connaître tout sur la nouvelle médecine légale et ses avancées technologiques, ce roman est fait pour vous. Il contient trop de mots scientifiques, ce qui gâche un peu la compréhension. Mais comme toujours avec Patricia Cornwell, c'est une lutte incessante contre la politique, l'armée. Tout est étroitement lié. Elle nous donne diverses informations que l'on pourrait croire secrètes. Sera-t-on, à l'avenir, bouffé par les robots, puces, ... N'y aura-t-il plus d'humains ? C'est ce que Kay refuse. Elle veut faire son travail, accepter le nouveau mais sans que cela n'interfère pas avec ses principes.