L’histoire de la géographie et de l’ethnographie grecques occupe une place de choix dans le champ des études anciennes. Retracer l’histoire des premières cartes géographiques, d’Anaximandre à Claude Ptolémée, c’est suivre les métamorphoses d’un objet étonnant, qui, dès l’origine, revendique le pouvoir de représenter le monde habité dans sa totalité. Dérouler les étapes de la découverte de la terre et de ses peuples, à travers les oeuvres d’Hérodote, de Thucydide et de Strabon, les périples d’Hannon ou d’Agatharchide, c’est voir se déployer tous les pans d’une civilisation, les liens de l’imaginaire et du savoir, une source de réflexions, d’informations qui nourrissent historiens, auteurs comiques, moralistes et philosophes.
À travers ces textes se révèle la manière dont les Grecs se sont représenté le monde et les autres peuples, ont réfléchi sur l’identité et la valeur de leur propre humanité. Car dans la confrontation avec les Barbares, nous découvrons, en négatif, tous les traits qui fondent l’image normative de l’homme civilisé, pour les Grecs, c’est-à-dire les traits qui constituent leur propre culture.
À travers ces textes se révèle la manière dont les Grecs se sont représenté le monde et les autres peuples, ont réfléchi sur l’identité et la valeur de leur propre humanité. Car dans la confrontation avec les Barbares, nous découvrons, en négatif, tous les traits qui fondent l’image normative de l’homme civilisé, pour les Grecs, c’est-à-dire les traits qui constituent leur propre culture.