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Ce premier manuel traite des situations cliniques mettant en contact sujet et thérapeute aux frontières de ce qui est supportable, et s'appuie sur les travaux du groupe "Clinique de l'extrême" de Paris V.  Un tout-en-un sur la confrontation aux limites en psychologie clinique : limites du lien social (violences, délinquance, traumatismes, exclusions), limites de l’identité (intersexualités, agressions sexuelles, dépendances), limites du corps (transformations extrêmes, maladies somatiques, vieillissement). Des éléments de prise en charge concluent chaque situation abordée.

 

La détresse, la confusion, le désespoir, la menace par l’anéantissement – individuel ou collectif – constituent des états mixtes et des affects de référence des situations extrêmes. Qu’elles envahissent l’identité dans son rapport à la survie (dans l’intersexualité, les sexualités mélancoliques, les toxicomanies), le corps dans son rapport aux transformations (pubertaires, les modifications corporelles extrêmes, jusqu’au cadavre), ou le lien social (violences interindividuelles, traumatismes collectifs, psychopathologie du travail), ces situations ne peuvent être ignorées par la clinique contemporaine. 
L’extrême, parce qu’il concerne des situations qui se situent au bord de l’expérience humaine, oblige à repenser la théorie du sujet, le processus de subjectivation et les théories du traumatisme psychique. Les auteurs proposent d’étudier les effets de ces situations extrêmes sur le fonctionnement psychique individuel et collectif, et de présenter différents dispositifs techniques et outils dont disposent les psychologues pour s’adapter à des situations les mettant en contact avec des phénomènes traumatiques, sensationnels ou catastrophiques, ayant le pouvoir de sidérer et de paralyser l’activité de pensée. 
Comment survivre lorsque la psyché – devenue incapable de symboliser – est menacée de désorganisation ? Il s’agira pour les cliniciens de réinjecter de la pensée, de favoriser l’expression et la qualification d’émotions afin de réanimer un lien humanisant là où tout semble être en ruine, où plus rien ne fait sens, où les gestes du corps expriment ce que la bouche sidérée tait. Dans ces situations, les modalités de présence (jusqu’aux sensations corporelles éprouvées) sont essentielles dans l’analyse et le partage de ce qui se vit. 
Ce type de clinique oblige au développement de nouveaux outils (recherches actions, observations en situation) ainsi qu’au renouvellement d’une posture clinique adaptée à ces nouveaux objets de recherche reculant toujours plus les limites des réalités humaines. 

Vincent Estellon est psychologue, psychanalyste, maître de conférences HDR de psychopathologie clinique à l’Institut de psychologie de Paris-Descartes. 
François Marty est psychologue, psychanalyste, professeur de psycho- pathologie clinique à l’Institut de psychologie de Paris-Descartes.

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