Clémence est enfin libre. A quel prix ! Elle espère seulement ne pas avoir laissé de traces derrière elle. Elle vient de quitter son compagnon, Thomas, un homme toxique qui l'a détruite. Trois années de soumission, de solitude. Il a insidieusement réussi à ce qu'elle ne voit plus personne, amis comme famille. Ses relations étaient entièrement coupées, excepté avec Manon, la seule copine restante. Clémence vit désormais dans la terreur de recroiser son ancien partenaire. Son travail à la boulangerie et son nouveau voisin ( un homme avec beaucoup de failles) vont l'aider à avancer pas à pas. Car Thomas a fait un tel travail de sape qu'elle est toujours à deux doigts de revenir vers lui. elle le dit elle-même : il est comme un membre amputé; il n'est plus là mais elle a l'impression de le sentir toujours à côté d'elle.
Après l'avant-dernier roman post apocalyptique que j'avais adoré, "et toujours les forêts", ce nouveau livre ne déçoit pas dans l'exploration de la nature humaine et la noirceur perceptible chez certaines personnes. Une réussite, comme toujours, qui diffère encore dans le processus resserré utilisé pour nous mettre dans la tête de l'héroïne et nous faire vibrer avec elle.