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"Le Cinquième Beatles" : George Best, pop star du football

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"Le Cinquième Beatles" : George Best, pop star du football

Dans Le cinquième Beatles (Stock), Vincent Duluc retrace la vie de George Best, première icône pop du football. Plus qu’une énième biographie, voici un roman qui capte l’esprit d’une époque, son âge d’or et sa débandade.

Vincent Duluc en un clin d’œil :

Né en 1962, Vincent Duluc est journaliste sportif à L’Equipe, où il est le leader incontesté de la rubrique football. Il a publié de nombreux ouvrages sur le ballon rond, dont le tout récent Petites et grandes histoires de la Coupe du monde (Robert Laffont). Lire la biographie de Vincent Duluc.

 

Pourquoi on aime "Le cinquième Beatles" :

 

"Si j'avais été moche, vous n'auriez jamais entendu parler de Pelé." Voilà le genre de salve pimentée dont était capable George Best, le footballeur le plus charismatique de son temps. Pelé avait des mots bien plus généreux à son égard, lui qui le considérait comme "le meilleur joueur au monde". George Best était également le plus médiatisé et la première pop star du ballon rond. Gueule d’ange, cheveux longs, maillot sorti du short, l’avant-centre de Manchester United enchaînait autant les buts que les frasques en dehors des stades. Ses péchés mignons ? Les filles, l’alcool et les voitures. 

 

George Best a déboulé de nulle part – un quartier ouvrier de Belfast – au mitan des années 60, dans une Angleterre en plein Swinging London. Le pays remporte la Coupe du monde pour la première fois en 1966. L’Irlandais Best, lui, ne l’a jamais disputée. Qu’importe. Il avait tout pour canaliser l’effervescence de l’époque qui ne vibrait que pour la musique et le football. Sa gueule de rock star était punaisée sur les murs des chambres adolescentes, non loin des Beatles, Kinks et Who. C’est bien simple : "Les hommes voulaient être George Best, les femmes voulaient George Best."


 

 


S’il est beaucoup moins connu de ce côté-ci de la Manche, celui que les Anglais avaient baptisé "le cinquième Beatles" y a toutefois conquis plus d’un amoureux du ballon rond. C’est le cas du journaliste Vincent Duluc, qui lui consacre sa première biographie dans la langue de Cantona. L’adolescence à Belfast, la rivalité avec Bobby Charlton, le ballon d’or en 1968… Toutes les étapes de l’ascension irrésistible de George Best y sont répertoriées. Mais aussi la retraite précoce et les excès – ses multiples conquêtes et son alcoolisme – qui l’ont précipité sur la pente descendante.


 

 


L’attaquant légendaire de Manchester United est entré dans la vie du journaliste français au cours d’un voyage scolaire en Angleterre, alors qu’il avait 11 ans. Dans un langage limpide, vif et soigné, Vincent Duluc se joue des frontières entre roman et biographie. Au-delà des faits, rapportés avec exactitude et dans le respect de la chronologie, Le Cinquième Beatles raconte avant tout la fascination d’un mythe dont l’influence débordait largement le terrain du sport : "Je veux être le meilleur, que personne ne marque plus que moi, ne boive plus que moi, sur tous les terrains, je suis le dernier homme debout", avait déclaré Best un jour.

 

Dès le début de son ascension, tous les projecteurs étaient braqués sur lui. Et George Best était assez malin pour manipuler la presse qui se régalait de chacune de ses histoires fantasques, chacun de ses bons mots. Son arrogance l’a précipité vers le désastre. Après une retraite dès l’âge de 27 ans, il n’a cessé de courir après sa légende, s’engouffrant encore plus dans l’alcoolisme et les conquêtes d’un soir. Tout l’intérêt de ce livre est de restituer l’humanité de cet ange déchu, symbole d’une époque marquée par des célébrités qui préféraient brûler leur vie plutôt que de rouiller. À son enterrement, à Belfast en 2005, pas moins de 300 000 personnes ont accompagné sa dépouille au rythme de The Long and Winding Road des Beatles. Sur une des couronnes de fleurs, on pouvait lire "Maradona Good, Pelé Better, George Best". Un slogan qui n’allait pas tarder à fleurir sur des millions de t-shirts. Et la légende de continuer son bonhomme de chemin.

 

 

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La page à corner :

 

"Il était arrivé dans le salon en même temps que la télé, et il n’était pas difficile de voir en lui un cinquième Beatles – le style de rupture, la même coupe mod, les mêmes cris des filles qui l’acclamaient. La Grande-Bretagne avait toujours intégré le football à sa culture, épargnée qu’elle était par le mépris d’une classe intellectuelle qui aurait moqué la monomanie régressive de ces gens en short courant derrière un ballon. Les Anglais avaient la même fascination pour George Best, Michael Caine, John Lennon, Mary Quant ou Françoise Hardy, les marqueurs de l’époque.  Au fond, George travaillait dans les métiers de l’art. Quand il essayait de l’expliquer, il disait qu’il fallait être né avec, la vitesse, l’équilibre, le don, sinon il valait mieux passer son chemin, que tout était une question de coordination, visuelle notamment." (p.55)

 

"Le Cinquième Beatles" dans la presse :

 

"Avec panache, vitesse et précision, Vincent Duluc retrace le parcours d'un feu follet." Alexandre Fillon, Le JDD

 

"Duluc n’a pas commis le tacle de trop : son livre parle à peine de football, préférant se concentrer, souvent avec humour, sur son personnage bien réel. Et trop peu connu en France." Benjamin Locoge, Paris Match

 

"Si on vous donne le choix entre lire une biographie soignée et un roman savoureux, n’hésitez pas. Par bonheur, Duluc réunit les deux." Ouest-France

 

 

Sébastien Jenvrin

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