Couronné en 2007 par un Prix de Flore du lycéen spécialement créé pour lui, Boris Bergmann n’est pas près de se défaire de son statut de prodige des l’édition française. Surtout pas avec son prochain roman, Déserteur, attendu le 17 août chez Calmann-Lévy. Il y déroule le parcours d’un jeune hacker pris dans une nouvelle forme de conflit 2.0 puisqu’il programme les drones destinés à faire la guerre à la place des hommes. Le tout dans un Paris et une France légèrement dystopiques en proie à de plus en plus d’attentats et au recueillement permanent avant de basculer vers le désert.
Le drone, un objet poétique pour Boris Bergman
"D’où vient cette fascination pour les drones ?" lui a demandé son éditrice lors de la présentation du livre où nous avons pu assister (et dont vous verrez bientôt la vidéo sur MyBOOX). "Je trouve que c’est un objet avec une forme de poésie parfois. C’est aussi un objet terrifiant car (…) il y a un mystère autour du drone (…).Ce qui m’a intéressé c’est que très longtemps la science-fiction a eu ce fantasme de l’arme automatique, de la tuerie à distance et aujourd’hui ce n’est plus de la science-fiction : dans l’armée américaine, il y a des articles tous les jours et on voit l’ampleur destructrice que peut avoir ce petit objet invisible au-dessus de nos vies", explique le jeune homme.
Une jeunesse à la recherche d’une nouvelle forme d’engagement
"Mais surtout pour moi le drone incarne une forme de désengagement par la foi technologique", poursuit-il. Car, oui, tout est question d’engagement dans ce livre, et plus précisément des nouvelles formes d’engagement que peut trouver la jeunesse aujourd’hui. "Mon narrateur va essayer de forger son engagement intime qui n’a pas d’excuse, qui n’a pas de prothèse, qui n’a pas de drone pour se dédouaner", termine Boris Bergmann.
Vous pouvez d’ores-et-déjà en savoir plus sur les ouvrages de la rentrée littéraire dans notre dossier spécial !
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N.S