La couverture est laide, sans grand rapport avec le contenu, j'ai cru avoir pris par erreur un Lovecraft du cycle de Cthulhu, un auteur pour lequel elle serait belle. Le titre français : "L'empire du mal", alors que le titre original "The day after tomorrow", ou "Übermorgen", semble bien plus approprié...
Mon résumé lecture vous a passionné(e) ? non, et je le comprends. Un héros médecin américain, un complot paranoïaque pour la domination du monde mené par des rejetons neo-nazis, un zeste de suspense médical, des gentils, des méchants et des gentils qui en fait sont des méchants, plus le méchant qui en fait n'est pas si méchant que ça. Il manque le paragraphe descriptif d'ambiance et de lieu au début de chaque chapitre et l'on pourrait presque se croire dans un Ludlum de la série "Réseau bouclier". Presque, parce qu'il ne suffit pas d'appliquer la recette d'un grand maître pour faire un bon plat.
Ce livre est assez conséquent : 700 pages bien serrées. L'histoire est donc longuement développée. Au début de la lecture, c'est disons ... fouillis. L'utilisation du faisceau convergent (ces histoires qui commencent loin les unes des autres mais se rejoignent dans l'intrigue) paraît un peu factice. Petit à petit le livre trouve son rythme, cela vaut donc la peine de se forcer un peu. Le style se veut incisif , il tourne souvent au haché.
Mais M Folsom sait raconter une histoire, même s'il est de toute évidence plus à l'aise pour décrire un rapport de police qu'un rapport amoureux. Le héros et la belle jeune fille qui s'enflamment d'une passion inextinguible du premier regard, c'est excusable dans un film de 90 mn, plus difficilement dans un roman de 700 pages. L'enquête en elle-même est assez plaisante à suivre , mais aucune surprise ne vient réellement marquer son déroulé. Ah si quand même une, et de taille : qu'un héros chirurgien orthopédiste plutôt casanier tienne la dragée haute au combat à un Speznast, instructeur du FSB , ça mérite au moins le Guiness ça.
Un personnage mériterait un véritable intérêt : McVey, policier compétent sur le retour, teigneux, malin et humain. J'aurais préféré lire une bien plus grande partie du livre de son point de vue.
En me relisant, je me trouve bien négatif. Ce livre n'a rien de mauvais. Il se lit sans déplaisir. Simplement, il n'a rien pour moi du meilleur. Et à la fin du livre, malgré un final plutôt réussi (sauf la révélation que l'on avait devinée depuis longtemps), je me suis dit que ce livre aurait pu faire 300 pages et que j'aurais ainsi gagné du temps.
Conclusion
Un livre à garder pour les longues heures des salles d'attente ou les longs courriers, pas mauvais mais sans grand intérêt.
Ma note : 11/20.