Vous êtes ici

21 Juillet 2021

La rentrée littéraire 2021 des éditions Grasset

Partager via Facebook
Partager via Twitter
Partager via Pinterest
Imprimer la page
La rentrée littéraire 2021 des éditions Grasset

Découvrez la rentrée littéraire des éditions Grasset.

Cette année, les éditions Grasset placent leur rentrée littéraire sous le signe de la quête. Ou comment partir à la recherche de soi et du monde qui nous entoure nous apprend à vivre en toute liberté.

 

Partir en quête de soi

Pour pouvoir être libre, il faut d'abord savoir qui l'on est. Cela implique d'interroger nos liens familiaux et notre passé - héritage qui peut s'avérer aussi riche qu'encombrant.

Élément central de nos vies, c'est la puissance du lien familial que met au coeur de son roman Mise à feu Clara Ysé. Face à un incendie qui ravage le paradis de l'enfance, Nine et Gaspard, qui vivent dans la maison de leur mère, l'Amazone, font un pacte d'amour pour conjurer l'absence.

Seulement, ce lien familial peut parfois s'avérer être un poids. C'est que pointent du doigt Anne Berest dans La carte postale et Christophe Donner dans La France goy : à travers leurs enquêtes familiales respectives, ils s'interrogent sur le sens du mot "Juif" et la construction de l'antisémitisme, transmise aux enfants du XXe siècle par leurs parents.

Face à cet héritage du passé, a-t-on le droit de réinventer sa vie ? C'est en assistant au procès de Klaus Barbie que le narrateur d'Enfant de salaud, écrit par Sorj Chalandon, questionne son identité en tant que fils d'un père ayant porté l'uniforme allemand lors de la seconde Guerre mondiale. Dans un autre registre, Delphine Coulin, dans Loin à l'Ouest, dresse le portrait de 4 mauvaises filles qui ont su se réinventer... et ainsi faire avancer les époques.

 

Partir en quête des autres

Si l'on peut se saisir en allant à sa propre rencontre, il est nécessaire aussi de comprendre son époque, son Histoire et la société dans laquelle nous évoluons.

Pour ce faire, rien de tel que la philosophie. Que ce soit à travers les mémoires de Metaxas racontant la mort de Cicéron dans Le dernier tribun de Gilles Martin-Chauffier ou bien à travers le prisme, plus contemporain, de l'industrie du maquillage comme le démontre Daphné B. dans Maquillée, la philosophie est partout et nous apprend à porter un regard toujours différent sur le monde qui nous entoure.

La philosophie nous ouvre grand la porte vers l'empathie. En nous faisant découvrir d'autres réalités, d'autres conditions de vie, la rentrée littéraire nous apprend que nous sommes tous unis par un même lien : celui de l'humanité. C'est ce que nous enseignent notamment Julie Lemaire dans Delta Blues et Robert Jones Jr dans Les Prophètes. Ces deux romans nous offrent une fresque historique sur l'esclavage au Mississipi, où l'amour tente de vaincre face aux menaces et au racisme grandissant.

Grâce à cette empathie, c'est la voix de la révolte qui se fait entendre. Anandi Devi s'en fait la porte-parole dans son roman Le rire des déesses, dont le titre résonne avec le cri de guerre de ces femmes indiennes qui défendent la place des femmes et des transsexuels. Ce sentiment de révolte se fait également ressentir dans l'ouvrage de Patrice Franceschi, S'il n'en reste qu'une, premier grand roman racontant l'héroïsme des combattantes kurdes contre Daech.

 

Partir en quête de liberté

Cette révolte n'a toujours qu'une seule motivation : la liberté. Et la rentrée littéraire des éditions Grasset entend bien nous montrer le chemin pour y accéder.

C'est d'abord la littérature elle-même qui nous ouvre la voie. Dans son roman Passage de l'union, Christophe Jamin donne aux écrivains le rôle de passeurs dont les oeuvres nous permettent de répondre à nos questions les plus intimes. Léonor de Récondo, dans Revenir à toi, rend hommage aux grands mythes littéraires qui nous façonnent et qui nous autorisent à réconcilier vie vécue et vie rêvée.

Grâce à la littérature, la liberté se fait conquête. Et ce n'est pas Norah Baume, personnage principal du roman Rien que le soleil de Lou Kanche, qui dira le contraire : femme en quête d'elle-même, elle est animée par un insatiable désir de transgression. Ce même désir est dépeint dans le livre détonnant de Katharina Volckmer, Jewish cock, qui vient questionner le corps, le genre et les barrières morales.

Et parce que liberté rime avant tout avec liberté de pensée, Charles Dantzig nous offre un formidable moyen de laisser libre cours à une "pensée moirée", qui évolue sans cesse. Dans Théories de théories, il propose de redonner un sens à notre existence au moyen de formes et grâce à des propositions d'interprétation.

 

Rendez-vous à la rentrée !

 

Shannon Humbert.

 

A lire aussi

Mort de Madeleine Chapsal, écrivaine et critique littéraire

12 Mars 2024

Madeleine Chapsal est décédée dans la nuit du 11 au 12 mars 2024, à l'âge de 98 ans. L'écrivaine et journaliste laisse derrière elle une...
Gilles Marchand

07 Mars 2024

Dans le soldat désaccordé , publié aux éditions du Livre de Poche, Gilles Marchand nous transporte dans les méandres tourmentés de l'Histoire...
"Quelqu'un d'autre" : la couverture du prochain roman de Guillaume Musso dévoilée

05 Mars 2024

Quelqu'un d'autre , le nouveau roman de Guillaume Musso, publié aux éditions Calmann-Lévy disponible en librairie !...