Nous l’avions laissée enceinte de Lou, à l’aube d’une vie nouvelle et de son histoire avec Jacques Doillon à la fin des Munkey diaries il y a un an. Jane Birkin se raconte encore une fois dans son Post-scriptum (Fayard) en librairie cette semaine. Post-scriptum comme pour s’acquitter de la longue missive qu’elle nous livre depuis un an avec une force et une fantaisie rare que l’on décèle aussi dans les quelques dessins qui parsèment l’ouvrage.
Des sauts de puce et de l’amour à foison
Après la jeunesse et les années Gainsbourg occupant la majeure partie du premier volume, la voilà mère de trois petites filles déroulant "une autre balade, plus curieuse des autres découvrant une trajectoire, des concerts, des tournées, des pièces de théâtre, voyageant parfois…". Mais en dehors de ces sauts de puce initiés par une curiosité et un appétit croissant de la vie, le fil rouge de ces pages empreintes de douceur, c’est l’amour, l’amour incommensurable pour ses filles et sa famille.
La plume tarie à la mort de Kate
Nourris des journaux intimes de la jeune femme et complétés ou écrits de nos jours Munkey diaries et Post-scriptum s’arrêtent brusquement – comment en serait-il autrement ? - le soir du 11 décembre 2013 à Besançon. Jane apprend alors la mort soudaine et tragique de sa première fille, Kate. "(…) incapable de continuer, comme si (elle) n’avai(t) plus le droit de s’exprimer dans ce brouillard", elle referme ces pages. Que dire de plus quand on pense ne pas avoir « été un secours » pour celles qu’elle aime le plus au monde ? Eh bien peut-être publier ce long chant d’amour et de vie.
N.S