En quelques romans, la romancière Gaëlle Nohant a trouvé sa voix d’écrivaine en racontant des existences proches de nous et prises dans les filets de la grande histoire. Ce faisant elle a très vite rencontré son public : Prix Encre marine pour L’ancre des rêves en 2007, prix des lecteurs du Livre de Poche pour La Part des flammes, grand roman de femmes autour de la tragédie du Bazar de la Charité en 2016 puis Prix des libraires en 2018 pour Légende d’un dormeur éveillé évoquant la trajectoire de Robert Desnos dans le Montparnasse des années folles.
La dualité d’une héroïne ultra moderne…
Elle nous donne de nouveau rendez-vous en librairie le 2 janvier, date à laquelle elle entre au catalogue des éditions Grasset avec un joli roman intitulé La Femme révélée. Un titre évocateur et une couverture à l'avenant pour raconter la conquête de la liberté d’une femme nommée Eliza Donneley. Nous la rencontrons à Paris en 1950 sous le nom d’emprunt de Violet après qu’elle a quitté Chicago, sa vie dorée, son mari et son fils. À travers son Rolleiflex, quasi seul vestige de sa vie passée, elle explore la ville meurtrie par la guerre, écume les rues et les clubs de jazz, trouve un job de nounou…
… entre le Paris de l’après-guerre et le Chicago des droits civiques
Dans cette vie précaire et pleine de secrets elle se découvre néanmoins une force et une liberté insoupçonnées, terrain d’amitiés solides et d’une passion amoureuse inattendue. Mais le manque de son fils et la douleur de l’exil la rattrapent bientôt. Suivant son destin, Violet/Eliza sera de retour vingt ans plus tard à Chicago en plein mouvement des droits civiques. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions.
Quand la petite histoire rencontre la grande, Gaëlle Nohant parvient encore une fois à tisser une histoire sensible et universelle.
La rédaction